MICHAEL STRUNGE
Connaissez-moi par mon inconnu




Traduit du danois par Pierre Grouix.
Collection Du poème


Prix : 13 euros
Nombre de pages : 128
Format : 16 x 22 cm
Parution : 2005
ISBN 2-9519090-9-8


Présentation :
Ce livre est une anthologie des poèmes de Michael Strunge. Les œuvres complètes de Strunge ont été publiées en 1995 par Borgen Vorlag. En 2003, elles en sont à leur onzième édition, ce qui dit bien le goût du public danois pour la poésie de Strunge. Notre anthologie emprunte sa matière aux principaux recueils et s’efforce de donner une image des différents horizons poétiques de Strunge et des métamorphoses de son écriture sur dix ans. Ont été retenus des poèmes différents par la forme (jusqu’à l’élégie, rarissime au Nord de l’Europe), la tonalité (punk notamment, de nombreuses pièces étant inspirées de Joy Division ou de New Order), le contenu (avec une préférence pour les thèmes urbains et nocturnes). Le titre est emprunté à un poème de Stunge et renvoie au jeu sur les identités, à l’importance de la thématique du masque dans son œuvre.

Né en 1958, Michael Strunge jouit d’un statut unique dans la poésie danoise contemporaine. Ange rimbaldien ou enfant terrible, il se fait connaître très tôt par son premier recueil (La Hâte de la vie, 1978). Il intervient dans les débats (presse, radio, télé journaux). Sa source d’inspiration est la musique punk, de laquelle il apprend le refus des normes établies. Les mots sont des armes pour un combat de liberté et d’amour. Atteint par tout, maniaco-dépressif, Strunge est le principal représentant de la poésie danoise des années 1980 (Soren Ulrik Tomsen, Pia Tafdrup). Sa poésie est d’inspiration urbaine et met en oeuvre une mythologie cohérente, très personnelle, théâtrale et lyrique. La vie de ce "fils du monde" s’interrompt en 1986, date à laquelle, persuadé que le poète est "armé d’ailes", il se jette de sa fenêtre. Ses livres, une dizaine de recueils de poésie, n’ont cessé d’être réédités jusqu’a la publication de ses œuvres complètes, un livre de 999 pages publié chez Borgen, le plus grand éditeur danois. Jouant sur son nom, M. S. avait pris comme exergue de vie ces mots de David Bowie : "Turn and face the strange". Il est enterré au cimetière d’Assistance, à Copenhague.