ANONYME
Le tableau de Cébès




Traduit du grec ancien par Carole Florentin.
Collection Pour la prose


Prix : 11 euros
Nombre de pages : 64
Format : 14 x 19 cm
Parution : 2004
ISBN 2-9519090-3-9


Présentation :
Dans l’antiquité, pour remercier le dieu d’un bienfait ou pour l’honorer, les fidèles accrochaient aux arbres du sanctuaire, autour des statues, des autels, dans les temples, des tablettes de terre cuite ou de bois, percées d’un trou pour les suspendre. On y peignait les dieux, les hommes, les récits mythologiques. Souvent, ces œuvres étaient dédiées à Isis pour la délivrance d’un naufrage ou à Asclépios, pour la guérison d’une maladie. Le Tableau de Cébès est la description d’un de ces tableaux votifs. Mais à la différence de la plupart des offrandes, ce tableau-là, dédié à Cronos il y a fort longtemps par un étranger, disciple de Parménide et de Pythagore, reste une énigme indéchiffrable pour le groupe de jeunes gens qui le regardent. Surgit alors un vieil homme qui se propose de leur donner les explications qu’il a lui-même reçues de ce mystérieux étranger. 
Œuvre initiatique qui prône la défiance envers les fausses valeurs, œuvre inclassable se situant au carrefour de plusieurs genres (diatribe, dialogue, allégorie, ekphrasis…), le Tableau de Cébès connut dès l’Antiquité un très grand succès. De nombreuses éditions du texte grec se sont succédées, associées souvent au Manuel d’Épictète ou aux Pensées de Marc-Aurèle. Le nombre des traductions témoigne aussi de ce succès : en latin, en français – la première en 1529 à Lyon avec les Dialogues de Lucien par Guillaume Thory –, en anglais, allemand, néerlandais, italien, espagnol, danois, polonais, arabe. Milton et Leibniz pour les écrivains, Holbein le Jeune et Bosch pour les artistes connaissaient cette œuvre aujourd’hui tombée dans l’oubli, mais dont la renommée resta très vive jusqu’au XVIIIe siècle.