FANNY HOWE
Les vies d'un esprit




Traduit de l'anglais (Etats-Unis) et Bénédicte Chorier-Fryd.
Collection Du poème


Prix : 12 euros
Nombre de pages : 72
Format : 16 x 22 cm
Parution : 2017
ISBN 978-2-915684-47-6


Présentation :
Les Vies d’un esprit rassemble tout ce qui fait la spécificité de l’écriture de Fanny Howe : récit de fiction, méditation poétique sur la place du sujet dans le monde, questionnement théologique quant à l’existence et à la nature d’une transcendance. Depuis son apparition, bébé, dans un nid de bruyère sur une plage battue par le vent, jusqu’à ses dernières divagations dans les allées d’un parc familier, on suit un sujet féminin, jamais nommé, dont l’esprit vagabonde dans le temps et dans l’espace, explore les rapports entre le soi et le monde, l’intérieur et l’extérieur, son paysage mental et la géographie de son ordinaire. Cet ordinaire, ancré dans une Amérique urbaine dont on reconnaît fugacement les paysages en arrière-plan ou dans des vignettes descriptives, est habité par les échos d’autres espaces (l’océan et son au-delà) et d’autres temps (ceux de fictions et de poèmes plus anciens, d’Amérique et d’Europe).  
Née en 1940, Fanny Howe, de nationalité américaine, est l’auteur d’une œuvre considérable qui se partage, pour l’essentiel, entre poésie et fiction. Elle a également écrit des ouvrages pour la jeunesse et des essais. Elle vit sur l’île de Martha’s Vineyard, dans l’état du Massachusetts. À ce jour, une seule œuvre d’elle a fait l’objet d’une traduction intégrale en français. Il s’agit du roman Nord profondThe Deep North – paru au Mercure de France en 1997. Elle s’inscrit dans une tradition américaine d’écrivains du refus. La dimension politique de cette résistance se double chez Fanny Howe d’une contestation métaphysique. Il y a un chant américain féminin de l’héroïsme quotidien face au Dieu des pères. On pense à Emily Dickinson ou même à Ann Bradstreet, la première poète américaine (1612-1672). Catholique en constante rupture de conformité de par son exigence envers Dieu, Fanny Howe revendique une proximité avec Simone Weil : la mystique et la politique sont chez elle en rapport.  Le monde la désespère comme il peut l’enchanter. Outre la religion, la nature est son lien privilégié avec les mythes de son héritage irlandais.