FRIEDRICH MAXIMILIAN KLINGER
Histoire d’un allemand de la période toute récente




Traduit de l’allemand et présenté par François Colson. 
Avec une préface de Roland Krebs.
Collection Lenz


Prix : 20  euros
Nombre de pages : 352
Format : 14 x 19 cm
Parution : 2009
ISBN 978-2-915684-15-5


Présentation :
Élevés au sein de la nature, Ernst, d’ascendance aristocratique, et Ferdinand, l’enfant recueilli, doivent compléter leur éducation en séjournant dans la ville-résidence princière. C’est alors que la culture agit différemment sur chacun des deux : Ernst y trouve sa vocation de réforme politique au service du bien général et au nom de la nature, Ferdinand y dévoile son désir de réussite sociale par le jeu de l’ambition. Sa formation parachevée par de longs voyages en Europe, en particulier dans une France à la veille d’une révolution, Ernst sera convié par le prince à être son conseiller le plus intime afin de mener à bien les réformes nécessaires. Ferdinand pendant ce temps tentera fortune dans les armées royales françaises. Mais les événements révolutionnaires bouleverseront ces destinées : Ernst est bientôt suspecté de connivence avec la sédition par une cour soucieuse de prérogatives, Ferdinand, ruiné, est invité à faire le jeu de la réaction. Que restera-t-il de la fraternité qui unissait ces deux vies du temps de leur innocence ?
Roman politique centré sur la guerre d’Indépendance américaine et la Révolution française, L’Histoire d’un allemand de la période toute récente est aussi un formidable roman d’éducation (sentimentale) questionnant notamment la thématique de l’acquis et de l’inné, ainsi que les préceptes contraires de Rousseau et de Helvétius. 
Après s’être essayé au théâtre comme auteur avec quelque succès, Friedrich Maximilian Klinger (1752-1831) devient une figure emblématique du mouvement qui dans l’histoire des lettres allemandes portera le titre d’une de ses pièces, le "Sturm und Drang". La proximité de Goethe conduit bientôt cependant à un conflit, où il est abandonné à lui-même. Songeant un instant s’embarquer pour l’Amérique, inutile comme soldat dans la grande paix de la fin du XVIIIe siècle, il est finalement engagé au service de l’aristocratie russe. Lecteur du prince Paul, futur tsar, il peut enfin s’adonner à une activité débordante et enrichir son expérience de voyages. Après avoir continué à écrire des pièces de théâtre, il se tourne vers l’écriture de romans, qui peu à peu s’organisent en un vaste tableau de la condition humaine et du siècle. Près de neuf cents aphorismes concluent son activité littéraire. Il se retirera de la vie publique, disgracié par le nouveau tsar Alexandre quand celui-ci se tournera vers le mysticisme. L’œuvre abondante qu’il mettra tout son soin à rééditer sera relativement vite oubliée, Saint-Pétersbourg restant trop loin des centres de la vie littéraire allemande.